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Suite à la Seconde Guerre Mondiale, le Japon traverse à la fin des années quarante et au début des années 50 une période difficile de changements profonds et de reconstruction. Les Américains mettent en place les bases d’une société calquées en partie sur leur modèle afin de relancer l’économie du pays et d’en tirer profit.
Dans cette période d’après-guerre difficile, Seiko tente tant bien que mal de se relever mais ils ont du mal à proposer des produits intéressants et compétitifs avec les petites marques d’emboîteurs qui importent des mouvements bas de gamme placés dans des boitiers de moindre qualité et vendus à vil prix. Seiko ne propose pas de vraie plus-value avec ses mouvements de qualité très basique et son design très typé de l’avant-guerre.
Finalement, Seikosha Suwa sort la Super en 1950 avec sa trotteuse centrale, atout moderne pour l’époque, un mouvement développé en interne et un design résolument plus moderne. La maison mère Seikosha Kameido (qui deviendra Daini) répliquera peu de temps après avec la Unique, très semblable mais à peine plus fine. C’est le début de la rivalité entre Suwa et Daini.
En 1956, Suwa sort un modèle phare, la Seiko Marvel, la première montre haut de gamme de Seiko avec son mouvement à la pointe de la chronométrie et ses finitions qui la placent dans la cour des grands. Après de neuf victoires aux concours de chronométrie au Japon, la Marvel s’impose comme la référence absolue de Seiko et fait basculer toute la marque dans une nouvelle ère.

Suite à ce succès horloger et commercial, Seiko réalise qu’ils ont enfin les atouts nécessaires pour produire des montres haut de gamme et rivaliser avec la référence en la matière: les Suisses.
De l’excellent mouvement de la Marvel sortira peu de temps après la Seiko Crown, dont le mouvement n’est qu’une évolution de celui de la Marvel. Le succès est également au rendez-vous pour la Crown. Daini propose de son côté la Cronos, une alternative à la Crown avec un mouvement très légèrement plus fin.

Le décor est planté. La rivalité entre Suwa et sa Crown, et Daini et sa Cronos est très marquée, Seiko a assuré sa place sur la première marche de l’horlogerie Japonais en produisant en quantité et en qualité des pièces loin devant la concurrence.

A la fin des années 50, la décision est prise de créer une nouvelle marque haut de gamme, sensée rivaliser avec les meilleures montres Suisses. Il faut décider à qui revient l’honneur d’être le porte-drapeau de la manufacture et donc quel site de production aura le privilège de développer et manufacturer les Grand Seiko.

Seiko Cronos (crédit SM)

King Seiko 1961 (crédit SM)

C’est finalement à Suwa que revient cet honneur car le succès rencontré quelques années auparavant par la Marvel n’a pas eu d’égal. La nouvelle n’est pas très bien reçue chez Daini, directe descendant de la maison mère Seikosha, alors que Suwa n’est née que 10 ans plus tôt par le rachat et la fusion d’un sous-traitant.

Mais qu’importe, si Suwa a le privilège de développer Grand Seiko, Daini décide de lancer son propre haut de gamme avec King Seiko. La ressemblance de ces deux montres illustre parfaitement la volonté de Daini d’aller marcher sur les plates-bandes de Suwa.

Ainsi naquit en 1961 «KS», fleuron de Daini et symbole de la rivalité qui l’unit à Suwa, un an après la naissance de «GS».

En 1966, Seiko se voit interdire l’utilisation de la mention Chronometer sur ses cadrans, réservée aux montres testées par un organisme de la Commission Internationale des Contrôles Chronométriques. Daini produit alors une montre d’exception, la 44KS Chronometer qui sera finalement rebaptisée 44GS, signant l’accession de Daini à Grand Seiko.

Suite à ce changement en 1966 et à l’accession de Daini à Grand Seiko, King Seiko se positionnera légèrement en-dessous de sa grande sœur GS. Finalement la mention Chronometer fera son retour au début des années 70 sur les cadrans KS grâce à la naissance d’un organisme Japonais agréé par la CICC, ce qui fera des King Seiko des montres qui observent strictement les règles de l’organisme qui deviendra le COSC.

Tout comme GS, KS succombera à la déferlante du quartz et les modèles sortiront du catalogue dès 1976.

Nous explorerons plus en détail les différents modèles de King Seiko ayant existé via différents articles sur notre blog.